... m'émeut
Chuis amoureux
de ses pattes en dentelle
quand elle se lisse les ailes
je me la ferais bien
mais j'ai trop sommeil ...
Hé oui, il est mort, le grand Jacquot ! On avait beau s'y attendre, ça fait quand même vachtement mal ...
Un hommage sous la forme d'un poème de József Attila :
Après-midi d'été
Les ciseaux bavardent. Mémère
a tondu l'herbe verte,
accroupie : même de derrière
on voit sa bouche ouverte.
La radio frétille. Bourdonnent
sur la vitre des ailes,
des brises légères frissonnent
sur les herbes nouvelles.
Tiède flaque d'eau le temps
dans le Néant s'engage ;
de la fleur le frémissement
a marqué son passage.
Sur la table ma femme étend
la nappe immaculée.
Moi, je confonds depuis longtemps
dormir et travailler.
Dans ce paysage le ciel
brille comme une toile.
Sur leur plat de verre étincellent
les fraises, vraies étoiles.
Heureux ? Ma chérie est assise
et coud à mes côtés.
Aveugle, un train de marchandises :
nous l'écoutons passer ...
Texte français de Lucien Feuillade. Poème composé au cours de l'été 1934.
Paru dans "Aimez-moi" , éditions Phébus, 2005
Un peu le même feeling, pas vrai ? Je ne sais pas où tu es maintenant, mon Jacquot, mais si tu vois Attila, donne-lui le bonjour de ma part ...
Sziasztok !