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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 08:38
J'ai décidé de me mettre sérieusement à apprendre le hongrois. Bien sûr, j'avais déjà commencé, un peu, avant de venir ici. Je m'étais acheté une méthode (2 manuels et un CD) et je m'étais efforcé de progresser, tout seul comme un grand. Mais même avec la plus grande des motivations (cf l'intro !), le tête à tête avec le hongrois, après ma journée de travail ou bien le week end, s'est avéré de plus en plus aride et j'ai à peu près laissé tomber au bout de quelques semaines.
Quand j'ai travaillé au Maroc, j'ai pris des cours d'arabe dialectal ; quand j'ai travaillé à Madagascar, j'ai pris des cours de "diégolais", qui est le créole parlé à Diégo Suarez et dans sa région, tout au nord de l'île. Mais il s'agissait à chaque fois d'anciennes colonies françaises : le français, qui d'ailleurs y joue un rôle très fort d'outil de discrimination sociale, y est parlé dans les couches moyennes et supérieures de la population, celles à qui j'avais à faire dans mon travail de toutes façons. Cet apprentissage du parler local représentait donc une espèce de luxe, que certains de mes compatriotes expatriés assimilaient probablement à du snobisme. Pour moi, c'était à la fois la moindre des politesses et une façon de mieux comprendre les gens et le pays dans lequel je vivais.
En Hongrie, c'est bien différent. Même si on arrive à se débrouiller en anglais, surtout avec les plus jeunes, les Hongrois semblent très attachés à leur langue qui est, il est vrai, assez unique dans son genre. Je ne vais pas vous infliger un cours de linguistique mais disons, pour faire vite, que la langue européenne qui s'en rapproche le plus est le finnois ... et c'est quasiment tout ! A elles deux, elles forment donc un groupe bien spécial, qu'on appelle ... le finno-ougrien, tout simplement. On comprend aisément que pour les habitants de ce petit pays (qui fut grand, mais j'aurai l'occasion d'y revenir) qui fut la proie de tant d'envahisseurs, le sujet de tant de dépeçages, cette langue si particulière fonctionne comme un fort vecteur d'identité, à la fois historique et actuel.
On dit souvent que le hongrois est une langue difficile. Actuellement je ne peux pas encore en juger. C'est sûr qu'elle est "étrange", et que son système est complètement différent de celui du français ou de toute autre langue latine. On dit qu'elle est "agglutinante" parce que, si j'ai bien compris, on peut, à partir d'une racine, rajouter des tas de suffixes dont chacun a une signification particulière, et peut changer, de par sa présence, le sens du mot auquel on l'ajoute. Là aussi, j'aurai l'occasion d'y revenir ... quand j'aurai commencé mes cours de hongrois !
En attendant, je ne résiste pas au plaisir de vous présenter deux photos de mon école :


Ci-dessus, c'est la façade et ci-dessous l'escalier intérieur :


Pas mal, non ? Les cours doivent commencer lundi prochain et, croyez-moi, j'ai hâte d'y être !

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