8 juillet 2009
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13:25
Et voilà ! Il est temps de songer au retour sur Budapest, retrouver la ville, la "civilisation", les sirènes, le métro ... On ne sait toujours pas si on le fera d'une seule traite, ou si cela nous prendra deux jours mais baste ! le tout est de s'y mettre, et nous nous y mettons.
Les adieux avec notre famille d'accueil se font sous la pluie et, une fois de plus, je bénis en mon for intérieur la dextérité mécanique de Ma Douce grâce à laquelle nous pouvons rouler en y voyant quelque chose. En effet, le temps est franchement maussade, gris, nuageux, et presque froid. Nous rencontrons même un peu de brouillard en traversant les Muntii Gurghiu / Görgényi-havasok par le col de Bucin / Bucsin à 1283 m :
Vraiment BEAUCOUP de monde sur la route, il est vrai que nous sommes le lundi de Pentecôte et que la reprise générale n'est que pour demain ... C'est drôle, il y a vraiment deux camps parmi les automobilistes : celui des Hongrois qui attendent sagement leur tour dans la queue-leu-leu, et celui des Roumains ... qui font à peu près n'importe quoi ! Je ne connais pas les statistiques roumaines en ce qui concerne les accidents de la route, mais j'ai rarement vu autant de gens doubler en plein virage, en pleine côte, sans aucune visibilité, et advienne que pourra ! Ou alors si, au Maroc peut-être, sur la route entre Rabat et Meknès, la fois où j'avais eu la (très) mauvaise idée de prendre un "grand taxi", comme on appelle les Mercedes là-bas, où peuvent s'entasser jusqu'à 8 passagers. Quand deux de ces véhicules lancés à fond se rencontrent au sommet d'une côte, je ne vous dis pas les dégâts, ça peut avoisiner les 18 morts (en comptant les chauffeurs, bien sûr) ! mais eux, au moins, ils ont l'excuse de la religion, le fameux "inch'allah" ! Pas les Roumains, euh, enfin, je ne crois pas ...
Comme je n'ai pas beaucoup de photos pour J11 (forcément on a passé 10 heures sur la route, dont la moitié dans des embouteillages) j'en profite pour vous mettre une belle image de Dacia ... Alors, vous la reconnaissez ? Ben oui, pardi, c'est ni plus ni moins la bonne vieille R12 de notre enfance (enfin, la vôtre en tout cas !) ... Si la production en Europe de l'ouest s'est arrêtée en 1980 (dixit Wikipedia), elle a été fabriquée en Roumanie jusqu'en ... 2004 ! Une caisse assez haute pour ne craindre ni trous ni bosses (pas comme la Ford Escort), une mécanique qui ne doit pas être bien compliquée et qu'un gars assez débrouillard doit pouvoir maîtriser assez rapidement : un véhicule parfaitement adapté à son environnement ! Tout comme la 4L à Madagascar, en quelque sorte, que j'ai eu la surprise de retrouver là-bas à des milliers d'exemplaires (en particulier sous forme de taxis) alors qu'elle avait pratiquement disparu de notre territoire national ...
Pendant que je bavarde, nous essayons de faire du chemin : la 13A, puis on oblique sur la 13 mais on décide de ne pas tenter la traversée de Targu Mures / Marosvásárhely qu'on verra à notre prochain voyage, tant pis ! On se retrouve donc bientôt sur la grand-route de Cluj / Kolozsvár, et là pas moyen d'éviter les traversées très laborieuses de Ludus / Marosludas et Turda / Torda. Je vous jure qu'il y a des jours où l'on regretterait presque d'être un voyageur ! Heureusement, certains s'arrangent pour nous distraire : un semi-remorque "jaune canari", pris d'une folle impatience, se met à griller toute la file en obligeant les voitures qui viennent en face à se jeter dans le bas-côté ! un Anglais, oublieux du flegme censé caractériser son peuple insulaire, se met à louvoyer dans tous les sens, à gauche, à droite, à grands coups rageurs d'accélérateur : réjouissant, n'est-il pas ? Quant à nous, nous arrêtons de temps à autre pour laisser passer une voiture venant d'une route adjacente, sur la droite ou sur la gauche : un capitaine de l'armée roumaine, au volant de sa Dacia Logan rouge flambant neuve, n'en est toujours pas revenu !
On retrouve la belle descente vers Cluj / Kolozsvár, qui formait une belle montée dans l'autre sens, il y a 10 jours ... puis c'est Oradea / Nagyvárad, à la sortie de laquelle nous revoyons le complexe industriel abandonné qui nous avait accueillis à notre arrivée ... et entre cette ville et la frontière s'étend à nouveau ce no man's land tout à fait louche, parsemé de minuscules boutiques surmontées de publicités tapageuses pour des assurances-maladie !!! Qu'est-ce qu'on peut bien y faire ? En tout cas, ce coin a l'air on ne peut plus propice à toutes sortes de trafics inavouables ...
Nous arrivons à la frontière vers 18h30, et pas moyen d'obtenir un tampon sur mon passeport, bordel ! Allons-nous continuer directement sur Budapest où nous pourrions arriver avant minuit ? Oui, mais cela voudrait dire reprendre le travail dès demain matin ... et puis je suis vraiment crevé après deux nuits où je n'ai pas très bien dormi ... alors Ma Douce, TRES gentiment, accepte de sacrifier une journée supplémentaire de congés, et on décide de passer la nuit à Debrecen, à l'endroit même d'où on est partis. Un coup de fil nous confirme que c'est libre, et on le prend ! La boucle de Transylvanie est bel et bien bouclée ...
Les adieux avec notre famille d'accueil se font sous la pluie et, une fois de plus, je bénis en mon for intérieur la dextérité mécanique de Ma Douce grâce à laquelle nous pouvons rouler en y voyant quelque chose. En effet, le temps est franchement maussade, gris, nuageux, et presque froid. Nous rencontrons même un peu de brouillard en traversant les Muntii Gurghiu / Görgényi-havasok par le col de Bucin / Bucsin à 1283 m :
Vraiment BEAUCOUP de monde sur la route, il est vrai que nous sommes le lundi de Pentecôte et que la reprise générale n'est que pour demain ... C'est drôle, il y a vraiment deux camps parmi les automobilistes : celui des Hongrois qui attendent sagement leur tour dans la queue-leu-leu, et celui des Roumains ... qui font à peu près n'importe quoi ! Je ne connais pas les statistiques roumaines en ce qui concerne les accidents de la route, mais j'ai rarement vu autant de gens doubler en plein virage, en pleine côte, sans aucune visibilité, et advienne que pourra ! Ou alors si, au Maroc peut-être, sur la route entre Rabat et Meknès, la fois où j'avais eu la (très) mauvaise idée de prendre un "grand taxi", comme on appelle les Mercedes là-bas, où peuvent s'entasser jusqu'à 8 passagers. Quand deux de ces véhicules lancés à fond se rencontrent au sommet d'une côte, je ne vous dis pas les dégâts, ça peut avoisiner les 18 morts (en comptant les chauffeurs, bien sûr) ! mais eux, au moins, ils ont l'excuse de la religion, le fameux "inch'allah" ! Pas les Roumains, euh, enfin, je ne crois pas ...
Comme je n'ai pas beaucoup de photos pour J11 (forcément on a passé 10 heures sur la route, dont la moitié dans des embouteillages) j'en profite pour vous mettre une belle image de Dacia ... Alors, vous la reconnaissez ? Ben oui, pardi, c'est ni plus ni moins la bonne vieille R12 de notre enfance (enfin, la vôtre en tout cas !) ... Si la production en Europe de l'ouest s'est arrêtée en 1980 (dixit Wikipedia), elle a été fabriquée en Roumanie jusqu'en ... 2004 ! Une caisse assez haute pour ne craindre ni trous ni bosses (pas comme la Ford Escort), une mécanique qui ne doit pas être bien compliquée et qu'un gars assez débrouillard doit pouvoir maîtriser assez rapidement : un véhicule parfaitement adapté à son environnement ! Tout comme la 4L à Madagascar, en quelque sorte, que j'ai eu la surprise de retrouver là-bas à des milliers d'exemplaires (en particulier sous forme de taxis) alors qu'elle avait pratiquement disparu de notre territoire national ...
Pendant que je bavarde, nous essayons de faire du chemin : la 13A, puis on oblique sur la 13 mais on décide de ne pas tenter la traversée de Targu Mures / Marosvásárhely qu'on verra à notre prochain voyage, tant pis ! On se retrouve donc bientôt sur la grand-route de Cluj / Kolozsvár, et là pas moyen d'éviter les traversées très laborieuses de Ludus / Marosludas et Turda / Torda. Je vous jure qu'il y a des jours où l'on regretterait presque d'être un voyageur ! Heureusement, certains s'arrangent pour nous distraire : un semi-remorque "jaune canari", pris d'une folle impatience, se met à griller toute la file en obligeant les voitures qui viennent en face à se jeter dans le bas-côté ! un Anglais, oublieux du flegme censé caractériser son peuple insulaire, se met à louvoyer dans tous les sens, à gauche, à droite, à grands coups rageurs d'accélérateur : réjouissant, n'est-il pas ? Quant à nous, nous arrêtons de temps à autre pour laisser passer une voiture venant d'une route adjacente, sur la droite ou sur la gauche : un capitaine de l'armée roumaine, au volant de sa Dacia Logan rouge flambant neuve, n'en est toujours pas revenu !
On retrouve la belle descente vers Cluj / Kolozsvár, qui formait une belle montée dans l'autre sens, il y a 10 jours ... puis c'est Oradea / Nagyvárad, à la sortie de laquelle nous revoyons le complexe industriel abandonné qui nous avait accueillis à notre arrivée ... et entre cette ville et la frontière s'étend à nouveau ce no man's land tout à fait louche, parsemé de minuscules boutiques surmontées de publicités tapageuses pour des assurances-maladie !!! Qu'est-ce qu'on peut bien y faire ? En tout cas, ce coin a l'air on ne peut plus propice à toutes sortes de trafics inavouables ...
Nous arrivons à la frontière vers 18h30, et pas moyen d'obtenir un tampon sur mon passeport, bordel ! Allons-nous continuer directement sur Budapest où nous pourrions arriver avant minuit ? Oui, mais cela voudrait dire reprendre le travail dès demain matin ... et puis je suis vraiment crevé après deux nuits où je n'ai pas très bien dormi ... alors Ma Douce, TRES gentiment, accepte de sacrifier une journée supplémentaire de congés, et on décide de passer la nuit à Debrecen, à l'endroit même d'où on est partis. Un coup de fil nous confirme que c'est libre, et on le prend ! La boucle de Transylvanie est bel et bien bouclée ...