Un mariage hongrois : des chants, des danses et des bisous !

Il fallait donc bien que cela arrive : nous avons été invités à un mariage hongrois, budapestois pour être plus précis, en ce beau mois d'avril 2019 ...

Nous n'avons pas assisté au mariage civil, qui s'était déroulé la veille dans la plus stricte intimité, mais le mariage religieux a rassemblé pas loin de trois cents personnes dans une église jaune de la capitale.

Or donc les mariés sont arrivés peu avant 17h dans une belle voiture de location. La mariée était très belle et elle a déclenché moult réactions d'enthousiasme et d'admiration. Le marié était plus réservé mais il avait l'air bien content d'être là. Il y a donc eu un peu de confusion et puis très vite une ronde de jeunes femmes s'est mise en place autour de la mariée, et elles ont commencé à chanter ...

Ensuite nous avons pris place sur les bancs de l'église et nous avons attendu l'arrivée des jeunes époux : elle au bras de son papa (qui a pleuré tout au long de la nef, le pauvre !), lui au bras de sa maman, toute souriante. Ce fut une belle messe on ne peut plus nuptiale, avec un petit orchestre d'ami(e)s qui chantait des psaumes avec ferveur. Le prêtre enroula les mains jointes dans une étole, et des vœux furent échangés avant que les alliances ne fussent glissées aux doigts.

Puis tout le monde se retrouva dans une cour adjacente où un vin d'honneur fut servi. Des photos, beaucoup de photos furent prises et à nouveau un groupe de femmes chanta en l'honneur de la toute fraîche épousée.

et après il a fallu attraper le bouquet de la mariée !

Il ne faisait pas très chaud en ce 29 avril et c'est difficile d'être à la fois élégant(e) et chaudement vêtu(e). Aussi les boissons furent-elles promptement avalées et une file se forma-t-elle, de celles et ceux qui n'avaient pas été invité(e)s à la petite fête qui devait se tenir un peu plus tard. Ils donnèrent leurs cadeaux et firent des bisous aux mariés. Ce n'étaient que les premiers ! Des bisous, je veux dire ...

Et puis tous les invités s'en furent dans un endroit tout à fait charmant, un "musée de la poste" situé pas trop loin de là ... Beaucoup d'entre eux avaient préparé "quelque chose" à présenter aux mariés et à l'assemblée : chanson de circonstance, récit de souvenirs communs, compliments en tous genres, et même des danses et musiques folkloriques :

la danse ...

et la musique !

Ce fut encore pour moi l'occasion de constater à quel point les Hongroises et les Hongrois sont attaché-e-s à leurs traditions : il suffisait d'observer à quel point toutes et tous, jeunes ou âgé-e-s prenaient plaisir à ce spectacle où leurs racines palpitaient ! Cela pourrait nous paraître un tantinet désuet, voire carrément "ringard" : le fait est que même les jeunes mariés font partie d'un groupe de danse et qu'avec leurs ami-e-s ils se sont carrément éclatés sur la piste, et sur des rythmes trépidants !

Après ce fut plus conventionnel : on mangea autour de grandes tables rondes, le gros gâteau (que j'avais eu tant de peine à porter dans les escaliers !) fut découpé et distribué comme il se doit, on but du vin, de la bière ou de la pálinka, suivant son goût, on dansa sur des musiques actuelles, on se trémoussa, on discuta de temps en temps et on fit connaissance de gens sympas qu'on ne reverrait peut-être pas ...

Et puis ce fut trois heures du matin, déjà, et l'heure de regrouper les restes, de faire un peu de rangement et de regagner nos pénates ...

Allez en paix, mes très chères sœurs et mes très chers frères !